La vieille Bahia
"Le mendiant descendait la ruelle d'un pas pesant, traînant son pied énorme, enroulé dans un reste de vêtement. Il s'appuyait sur un bâton qu'il avait acheté au marché d'Agua-de-Meninos. Ses cheveux tombaient sur son visage, des cheveux grisâtres, nul ne savait si c'était de vieillesse, si c'était de souffrances. Dans un main la calebasse d'écorce où les oboles tombaient. Le journal du soir, chiffonné, sous le bras. Il s'arrêta près de la Noire. Lui aussi habitait au 68 de la montée-du-Pelourinho et, comme les rats, était un locataire gratuit." (d'après Jorge Amada, Suor)