Pythagore, amoureux de la sagesse

Pythagore serait le premier penseur grec à s’être qualifié lui-même de "philosophe" (philosophos) : "amoureux de la sagesse". Cicéron évoque l'anecdote célèbre dans les Tusculanes (V, 3, § 8) : « Par la même raison, sans doute, tous ceux qui se sont attachés depuis aux sciences contemplatives, ont été tenus pour Sages, et ont été nommés tels, jusques au temps de Pythagore, qui mit le premier en vogue le nom de philosophes. Héraclide de Pont, disciple de Platon, et très habile homme lui-même, en raconte ainsi l'histoire. Un jour, dit-il, Léon, roi des Phliasiens, entendit Pythagore discourir sur certains points avec tant de savoir et d'éloquence, que ce prince, saisi d'admiration, lui demanda quel était donc l'art dont il faisait profession. À quoi Pythagore répondit, qu'il n'en savait aucun ; mais qu'il était philosophe. Et sur ce, le roi, surpris de la nouveauté de ce nom, le pria de lui dire qui étaient donc les philosophes, et en quoi ils différaient des autres hommes. »

Thalès, tête en l'air

Dans le Théétète, Platon raconte qu'une domestique se serait ainsi moquée de Thalès :

« Socrate : L’exemple de Thalès te le fera comprendre, Théodore. Il observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits. Une servante de Thrace, fine et spirituelle, le railla, dit-on, en disant qu’il s’évertuait à savoir ce qui se passait dans le ciel, et qu’il ne prenait pas garde à ce qui était devant lui et à ses pieds. »

Cette anecdote célèbre du « philosophe qui tombe dans le puits ouvert sous ses pas parce qu'il est occupé à regarder les choses du ciel » sera reprise par Jean de La Fontaine dans une fable intitulée  L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits.

 

Une illusion peut-elle en cacher une autre ?

Pline l'ancien met en scène le peintre grec Zeuxis et son grand rival Parrhasios. Tous deux s'affrontent ainsi dans un concours d'artistes. Zeuxis peint un Enfant aux raisins ;  les grappes de raisin sont peintes avec tant de réalisme que des oiseaux essaient de les picorer. Cependant, Zeuxis déclare : "J'ai mieux peint les raisins que l'enfant ; car si j'eusse aussi bien réussi pour celui-ci, l'oiseau aurait dû avoir peur".

Parrhasios l'invite alors à dévoiler son propre tableau. S'exécutant, Zeuxis réalise que le tableau n'est autre que le rideau qu'il a tenté d'écarter. Zeuxis reconnaît alors sa défaite : son œuvre a trompé des oiseaux, alors que celle de Parrhasios a trompé Zeuxis lui-même.

 

Où commence le ciel ?

La vérité