"Quand mes sabots retombent sur ce sol de granit (la Bretagne), j'entends le son sourd, mat et puissant que je cherche en peinture." (Paul Gauguin)

Le jardin d'Eole

Sur la plus grande plage de Saint-Malo (longue de 3 Km), qui a toujours attiré les amis d'Eole (les pilotes de chars à voile, les véliplanchistes et autres kitesurfers), s'est déroulée le 21 mars 2009, dans une atmosphère printanière, une manifestation qui réunissait tout ce qui concerne le vent : cerfs-volants, jeux, créations musicales, etc. Pour la première fois, j'y ai vu une pieuvre géante voler dans le ciel, des sirènes, des vaches, des cochons et de drôles d'oiseaux aussi.

Dans le jardin d'Eole, le Dieu du vent, les passionnés et plasticiens amateurs ont rivalisé d'imagination, d'humour et de créativité, plongeant les enfants de 7 à 77 ans, dans la magie d’un rêve éveillé : des fleurs, des girouettes, des poissons... Toutes les formes, toutes les couleurs, tous les sons les plus variés : une multitude de créatures, dans un univers enchanteur où se mêlaient beauté, poésie et fantaisie. Mais, pas de cerf. D’où vient cette expression ?

D’après le Dictionnaire de l’Académie française, l’expression « cerf-volant » (1669) viendrait de serp-volante – serp désignant dans la plupart des anciennes langues européennes, un dragon ou un serpent volant. Voici la description d'un étrange dragon qui survola Paris le 17 février 1579 :  « Il estait   raconte l’écrivain français François de Belleforest  - de merveilleuse grandeur ayant […] environ dix brasses de longueur […] avec quelques pieds et une grosse teste, ou deux, car lorsqu'il se retournait, ce qui estoit souvent, il paraissoit avoir deux testes, ayant une queue fort longue laquelle ondoyoit au vent […] les ailes ayant fort grandes et membraneuses […] Mon opinion n'est autre, sinon que sa peau est partie de la boutique d'un marchend de soye (qui est un léger taffetas) et puis, par quelque bon rieur, artificiellement accommodée en forme de dragon (chose toutefois qui ne se devroit tollérer) et porté au haut de quelque tour, puis envoyé au vent estant tousjours tenu d'un petit cordeau […] par l'artisan ou maistre de telle sottise, est faite pour aguerrir un simple peuple qui ne faut à dire que c'est un dragon comme je l'ai ouy de plusieurs : et perce, j'ai voulu escrire ce petit discours pour les en oster d'avoir. »

 

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Robert Surcouf

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François-René de Chateaubriand

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