"La sculpture s’installe dans le même milieu que celui qui la contemple. Chaque pas de l’observateur, chaque heure du jour, chaque lampe qui s’allume, engendre à une sculpture une certaine apparence, toute différente des autres." (Paul Valéry)

Bernar Venet

Attaché aux formules mathématiques, Bernar Venet développe des sculptures composées d’arcs qui mettent en espace les degrés qui à la fois les définissent et les composent. Se déployant en acier corten, les « arcs » (ex. arcs penchés, arcs verticaux, effondrements…) composent un vocabulaire qui aborde les problématiques de la sculpture : rapports au corps, à l’équilibre, rapports à l’espace environnant…

Conscient de la portée symbolique du lieu, Bernar Venet témoigne : « Avant même qu’un programme d’exposition d’artistes contemporains n’existe à Versailles, c’est un lieu qui m’attirait beaucoup (…) j’ai réalisé des photomontages de mes sculptures sur le site. Des projets que j’ai gardés secrets à côté d’un certain nombre de « vues idéales » de mon travail. Durant l’âge d’or de Versailles, on aurait appelé ces montages des « caprices », dans mon cas il s’agissait de « caprices » sculpturaux et non plus architecturaux.

Je vois dans Versailles des espaces ouverts et immenses, des perspectives à perte de vue. C’est à la fois le lieu idéal pour installer mes sculptures et un véritable challenge de se retrouver confronté à un paysage sublime et grandiose. Mes Arcs doivent s’y intégrer sans se perdre dans l’espace, pour cela de nombreux paramètres sont à prendre en considération, c’est pourquoi j’ai tenu à réaliser de nouvelles sculptures pour cette exposition, les adaptant à la topologie et à l’échelle du lieu.

(…)

Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal. »

 

Lampedusa Faustino

nous sommes tous des cannibales

Ciné en briques