Jonathan Livingstone le goéland

"La plupart des goélands ne se soucient d'apprendre, en fait de technique de vol, que les rudiments, c'est-à-dire le moyen de quitter le rivage pour quêter leur pâture, puis de revenir s'y poser. Pour la majorité des goélands, ce n'est pas voler mais manger qui importe. Pour ce goéland-là cependant, l'important n'était pas de manger mais de voler.

Jonathan Livingston le Goéland aimait par-dessus tout à voler (...)

Vues des quinze cents mètre d'altitude où il évoluait, les barques de pêche n'étaient que des copeaux de bois posées sur l'eau plate et bleue, et le vol des goélands en quête du petit déjeuner qu'un tourbillon de poussière dans un rayon de soleil.

Il vivait, frémissant de bonheur, fier de dominer sa peur ! Alors, sans autre forme de procès, il plaqua encore une fois contre lui la partie antérieure de ses ailes, déploya les courtes et tranchantes extrémités de sa voilure et piqua droit vers la mer. A l'instant où il dépassait en chute libre les douze cent mètres, il avait déjà atteint sa vitesse limite, le vent devenant alors une sorte de mur contre lequel il butait. Il fonçait à trois cent soixante kilomètres à l'heure. Il avala sa salive, sachant que si ses ailes se dépliaient à pareille vitesse il éclaterait en mille petits morceaux de goéland. Mais la vitesse c'était la puissance, la vitesse était joie et la vitesse était beauté pure !" (d'après Richard Bach, Jonathan Livingstone le goéland)

Où commence le ciel ?

Pourquoi les fous